Archive pour la catégorie 'sabbat'

Alausì

Mercredi 20 février 2008

Finalement riobamba était une belle ville mais sans grand intérêt. On a vite fait de continuer vers alausì qui est une charmante bourgade rurale perchée dans une superbe vallée. Arrivés ici on a vite fait de voir la différence avec quito ou riobamba. Pas d’autres gringos à l’horizon, le chauffe-eau de l’hotel a été allumé à notre demande et c’est difficile de trouver un endroit pour manger après vingt heures.
Le principal intérêt d’alausì à mes yeux c’est qu’ici on peut directement aller se ballader à pieds dans les magnifiques montagnes qui entourent la ville. Et quelle balade! Les chemins ressemblent beaucoup à ceux qu’on peut voir en france. Les mêmes murets en pierre définissent des terrasses et des parcelles, les mêmes cabanes de pierres, de bric et de broc parsèment toute la montagne. Et pourtant tout est différent, les pins sont remplacés par des palmiers, les rododendrons par des cactus, les terrasses servent a cultiver du maïs et la fumée s’échappant des cabanes qui semblaient abandonnées permet de comprendre que la montagne est encore habitée. D’ailleurs les quelques personnes que nous croisons et qui nous indiquent le chemin sont une mamie ridée comme une pomme déséchée et quelques gamins en basquets qui vont deux fois plus vite que nous dans les montées comme dans les descentes. On est loin des sentiers balisés parcourus par des sportifs équipés de batons de marche en aluminium.
Le soir quand on rentre à l’hotel on le trouve bien rempli. Normal, demain c’est jour de marché et les familles qui habitent loin viennent dès la veille en ville. Je ne sais pas combien de familles sont là mais on a compté une bonne dizaine de gamins de tous les âges et on sent bien l’existation que c’est pour eux de venir en ville pour le marché. Ca cours dans tous les couloirs, ça crie, ça frappe à toutes les portes, bref ça déborde de joie. Et bien sur ça se termine par des pleurs parce qu’il est tard et que malgrés tout la fatigue commence à montrer le bout de son nez.
Le lendemain ça s’active tôt et quand on se lève le ballon d’eau chaude est vide et les rues sont pleines de gens et d’étalages. Il y a peu d’artisanat pour gringos, c’est vraiment le marché pour les paysans de la montagne. Les couleurs son magnifiques, il fait beau et tout le monde est de bonne humeur. Emilie est aux anges, elle a acheté un beau tissu brodé. Pour moi c’est un peu plus compliqué, les ponchos et les chapeaux sont trop petits. Il faut dire que je suis un géant ici, et c’est rigolo parce que partout où je vais je me fait remarquer. Je me fais même interpeller dans la rue, juste pour me dire que je suis très grand.
En fait le marché coïncide avec une attraction touristique: le train pour le nez du diable. On s´était renseignés deux jours avant et le train était prévu pour partir à 13h donc on passe à 10h pour acheter nos billets mais comme c’est la saison des pluies le train en question est un bus monté sur des roues de train et toutes les places sont réservées. On s’inscrit sur une liste d’attente pour le voyage de 17h qui sera peut être ajouté si il y a assez de clients et on repart au marché. On repasse à la gare à 12h30 pour voir le bus et le départ de 13h et on croise Boris et Cécile qui sont deux français à peu près dans le même cas que nous et qui nous expliquent qu’il y a déjà un voyage suplémentaire à 15h qui est lui aussi complet et que le voyage de 17h ne pourra partir que si celui de 15h n’est pas en retard. On revient à la gare à 14h30 pour voir si l’horaire est respecté et on tombe par hasard sur Pierre et Marine qui eux avaient pu prendre le premier train à 13h. A 16h je vais voir au guichet pour acheter nos billets mais il n’y a personne et le guichet restera vide jusqu’à ce que le train revienne en gare et que l’on puisse directement s’adresser aux controleurs qui eux vont nous demander d´attendre un peu. En fait le voyage de 17h était entièrement réservé par un groupe d’allemands et il faut l’accord de leur guide pour qu’on puisse monter dans le train qui est à moitié vide. Finalement on peu faire le voyage qui est super sympa, avec une vue magnifique et un ouvrage ferroviaire hors du commun pour descendre le long de la montagne appelée le nez du diable.
De retour à l’hotel il n’y a plus d’eau courante, apparement c’est une coupure générale dans alausì, mais ça tombe bien on part justement demain matin pour cuenca.

Premiers jours à quito

Jeudi 14 février 2008

Le départ de nyc a été plus rigolo que l’arrivée. On a même eu le droit d’être fouillés avant de monter dans l’avion et ils ont utilisé une machine pour détecter des explosifs dans nos affaires.
En arrivant à quito de nuit on n’a pas vu grand chose, mais le panorama de la terrasse du secret garden© le lendemain était assez surprenant: un océan urbain à l’attaque de trois îlots couronés respectivements d’un ange de pierre, d’une forêt inextricable et d’une cathédrale.
Par contre l’auberge est un vieux repaire de backpackers, ici l’anglais est de rigueur et il est cool de dormir, manger, boire, suivre des cours d’espagnol et organiser des excursions exotiques sans sortir de l’auberge. On a commencé par chercher une école d’espagnol histoire de baragouiner quelques mots et ensuite on a changé d’hostal.
Quelques hostals plus tard on s’est installés dans un sorte d’auberge tenue par une famille d´équatoriens à deux rues de l’école et on a passé la semaine en cours d’espagnol. C’est incroyable de se rendre compte à quel point c’est épuisant de suivre 4 heures de cours par jour, mais c’est aussi rigolo de réaliser que malgrés mon aversion pour les langues durant toute ma scolarité je prend autant de plaisir à découvrir une nouvelle langue. Et aujourd’hui je peux dire fièrement que yo hablo español còmo una vaca inglès.
On en a aussi profité pour visiter quelques musées, aller au marché artisanal d’otavalo avec Pierre et Marine, deux français très sympas rencontrés à l’hostal et visiter l’autre gare de perpignan.
Maintenant qu’on a pris nos marques on commence à vraiment voyager vers le sud. Pour l’instant on fait une petite halte à riobamba et les paysages de la sierra qu’on a pu admirer sur la route ètaient superbes.

On a nos billets!!!

Jeudi 20 décembre 2007

Après plusieurs mois d’incertitude, de recherche sur le net, d’attente en agence de voyage et de remise en cause on a enfin pu acheter nos billets d’avion.

Mais pour bien comprendre il faut commencer par le début, quand j’ai décidé de prendre mon congé sabbatique. A ce moment là j’avais principalement deux idées en tête: Faire le tour du sud en vélo couché et aller passer quelques mois en nouvelle calédonie voir le frérot et sa petite famille et pourquoi pas tant qu’à y être bosser un peu là bas aussi pour voir comment ça fait.

Premiers renseignements pris, je ne trouve pas de billets à moins de 1500€, normal, la dernière fois le billet le moins cher disponible était à 1400€ et vu l’évolution des tarifs pétroliers ça va pas aller en baissant.

Et puis là par hasard je tombe sur un site qui explique qu’il est possible de prendre un billet dit “tour du monde” avec une escale à nouméa à partir de 1600€, alors là j’ai dit “banco! on vend la caravane” et j’ai commencé à me renseigner un peu sur ces fameux billets dits “tour du monde”. Apparemment il en existe de deux sortes: Ceux que l’on prend directement auprès des alliances de compagnies aériennes et ceux qui sont mis en place par des agences de voyages spécialisées dans ce genre de billets. Et puis il y a aussi les billets des petits malins qui ne sont pas dits “tour du monde” mais qui reviennent presque au même si on aime bien passer sa vie dans les aéroports.

Et quand on parle de faire le tour du monde il se pose une question cruciale sur les destinations, à savoir sur lesquelles faire les escales. Et ça on y a réfléchit à deux puisqu’entre temps ma belle amoureuse a décidé de se joindre à moi pour ce voyage. Et après avoir longtemps réfléchit on a décidé de passer par:

  • Nouméa pour voir le frérot et la petite famille
  • Moorea pour voir tonton Jean
  • San salvador pour voir Pierre
  • New york pour voir Fred

Et pour des raisons financières et puis aussi de timing on avait mis de côté ces destinations qui nous plaisaient bien mais que bon on pourra voir une autre fois et puis il faut bien choisir même si c’est nul on voudrait pouvoir aller partour:

  • London pour voir Nicolas et Olivier
  • Budapest pour aller voir Wintay et ses parents
  • Le cambodge pour aller voir Marco
  • L’argentine pour aller voir la patagonie, les gauchos et les danseurs de tango
  • La martinique pour aller voir Sylvain

Donc avec cinq mois devant nous et quatre destinations on pensait faire des escales allant de trois semaines à deux mois et on avait même trouvé un billet.

La formule des alliances de compagnies ne nous satisfaisait pas parce qu’elles ne permettaient pas de faire ces quatre escales puisque ces destinations ne sont pas desservies par des compagnies faisant partie de la même alliance.

La formule des agences spécialisées ne nous convenait pas non plus parce que le billet revenait à environ 3000€.

Et heureusement il y avait la formule du petit malin qui consistait à acheter plein de billets aller-retour:

  • paris-new york
  • new york-los angeles
  • los angeles-papeete
  • papeete-noumea
  • los angeles-san salvador

Et en imbriquant comme il faut tous ces billets au niveau des dates pour ne jamais passer plus de 24h à los angeles on avait un pseudo billet tour du monde qui nous revenait à peu près à 2100€, ce qui était dans nos moyens financiers même si on devait passer presque l’équivalent d’une petite semaine dans des avions ou aéroports. Parfois il faut savoir relativiser et s’asseoir sur des convictions qui peuvent amener à penser que l’avion c’est mal (je schématise, ce serait un peu long de développer ici).

On se rend donc à l’agence de voyage pour acheter tous ces petits billets et on s’entend dire que le prix du pétrole, l’incertitude de la politique, le petit dernier qui est malade, tout ça, enfin bref depuis la semaine dernière les prix ont un peu augmenté et maintenant ça coûterait un peu plus de 2800€.

Et là c’est un peu trop pour nous, dépenser autant d’argent pour passer son temps dans l’avion, on a sûrement mieux à faire. Et le mieux on le trouve très vite, c’est l’amérique du sud (souvenez vous les gauchos et le tango). On vérifie quand même si on ne peux pas passer par le centre et le nord histoire de faire quand même deux escales sur les quatre prévues à l’origine, mais là il n’est plus question de trajet circulaire et le détour par le salvador augmente beaucoup le prix alors que de passer par les états unis coûte moins cher qu’un vol direct vers l’argentine.

Et donc finalement on a pris un aller retour paris-new york et un aller retour new york-quito, l’occasion d’apprendre que quito est la capitale de l’équateur qui est le pays sur la côte pacifique coincé entre le pérou et la colombie.

On décollera donc le 17 janvier pour commencer par passer deux semaines chez Fred puis quatre mois et demi en amérique du sud. Ca devrait être suffisant pour acquérir quelques bases d’espagnol puisqu’aucun de nous deux ne parle cette langue (qui a parlé de challenge?).

42h à toulouse

Samedi 27 octobre 2007

Après quelques jour à paris j’ai démonté mon vélo pour le mettre dans le tgv direction toulouse. Ils sont rigolos à la sncf, les bagages doivent être emballés et ne pas faire plus de 120×90cm, je vous laisse imaginer le casse tête avec un vélo couché.

Arrivé à 23h à la gare je me rend compte que comme pour beaucoup de casse tête le plus dur c’est pas de le démonter et quand je me couche il ne me reste plus que 40h à passer dans la ville rose, l’occasion de croiser quelques amis au 105, au filo, à l’étoile et chez Jazz qui a eu la gentillesse de m’héberger pour ces 2 nuits. J’en ai aussi profité pour essayer la ligne B du métro, tout aussi quelconque que l’autre et voir quelques stations de vélôToulouse en cours d’installation.

Pas le temps de voir tout le monde ni de faire tout ce que je veux, déjà je reprend le train pour carcassonne et heureusement dans le ter on peut prendre le vélo sans le démonter.

Des chiffres

Dimanche 14 octobre 2007

Le bonheur n’étant pas quantifiable voici quelques autres indicateurs concernant mon tour du sud à vélo:

1334.63 km parcourus

1187 m d’altitude au maximum

110.43 km au maximum dans la même journée

69.97 km/h au maximum

65 h 46 mn en roulant

plus de 45 personnes visitées

40 jours entre le départ et l’arrivée

34 nuits hébergé par des copains/amis/famille

30 kg environ de vélo et bagages

20.24 km/h de moyenne

20 jours de vélo

10 euros dépensés par jour en moyenne

6 nuits de bivouac

5 kg de perdus

2 tubes de lait concentré sucré

2 fois la pluie

1 rhume

1 autre vélo couché croisé

1 crevaison

0 chute

et effectivement comme dit François, parfois quand tu es seul sur ton vélo ton compteur c’est ton seul ami ;)

Clermont-ferrand, déjà…

Mercredi 10 octobre 2007

Et voilà, après deux jours de vélo et un petit trajet en train pour éviter la pluie je suis arrivé à clermont-ferrand chez Anna, François et Léon.

L’occasion de visiter une maison trop loin, trop grande et trop froide pour qu’elle vaille le coup, mais c’est toujours sympa ce genre de visite où on découvre un lieu de vie potentiel. Ils ont 5 autres visites prévues d’ici la semaine prochaine, tout n’est pas perdu.

Sinon c’est la fin de mon tour du sud à vélo. Je prends le train demain matin pour paris et je reviendrai vers carcassonne et toulouse pour le mariage d’Olivier et Amandine dans 10 jours. Une belle aventure se termine mais c’est pour laisser la place à plein d’autres.

Quelques jours à saint antoine l’abbaye

Samedi 6 octobre 2007

Parti de chez Elsa sous un temps couvert j’ai pris le chemin le plus court pour rejoindre Emilie chez Christine et Henri-Jacques à saint antoine l’abbaye. Après 80km j’arrive sous un soleil radieu dans cette maison de charme qui abrite à la fois un gîte et des chambres d’hôtes. On va rester quelques jours dans ce cadre idéal pour se reposer. Ca tombe bien il y a justement un festiforum au village, et on a déjà pu aller voir une conférence avec entre autres Pierre Rabhi.

La pluie enfin

Samedi 6 octobre 2007

A force de raconter que je n’ai pas encore pris la pluie à vélo il fallait bien que ça arrive.

Après une petite soirée bien sympathique à theys chez Amandine et Antoine je suis reparti vers chambéry  où habite Elsa. Le ciel se couvre dans la matinée et j’apprend en arrivant sur chambéry qu’Elsa n’habite pas tout à fait là mais de l’autre côté de la montagne…

Qu’à celà ne tienne, je m’attaque tranquillement au col de l’épine à plus de 900m et une fois arrivé en haut je change de tshirt puisque le mien est trempé de sueur (c’est incroyable à quel point ça réchauffe de monter les cols avec ce vélo). A peine enfilé le t-shirt sec je sens les premières gouttes d’eau qui tombent du ciel et bientôt c’est une averse inintérompue qui s’abbat sur la forêt. Heureusement les arbres me protègent un peu et j’ai le temps de me couvrir comme il faut avant d’être trempé.

Et puis je n’ai plus le choix, il me faut redescendre vers chez Elsa avant que la nuit ne tombe, j’ai de la chance de n’avoir quasiment que de la descente et donc de ne plus suer sous mes vêtements imperméables. Le seul défaut de ma veste c’est qu’elle n’est pas faite pour être couché sous la pluie et très vite l’eau qui dégouline dessus passe par la fermeture éclair sur mon torse et je sens une goutte gelée qui descend lentement mais inéxorablement avant de se caler dans mon nombril. La prochaine fois je mettrai la veste à l’envers pour avoir la fermeture dans le dos…

Et puis j’arrive chez Elsa, la maison du bonheur, une colocation à 5 dans une énorme maison à la campagne, ça me rappelle des souvenirs.

28h à grenoble

Mercredi 3 octobre 2007

Après une super descente depuis le trièves je suis arrivé à grenoble, ville que j’aime bien mais que je connais peu. Presque tous les gens que je connaissais qui y habitaient en sont partis, d’où le sentiment bizare de se sentir un peu perdu dans un environnement familier.

Qu’à celà ne tienne, j’en profite pour aller manger avec Did. Magie de la matérialisation d’une rencontre virtuelle. On ne se connait pas et pourtant on pourrait le croire.

Et puis je rejoins Bart que je connais peu et Lina que je ne connais pas. Là encore c’est une découverte passionante. Le lendemain on grimpe à la bastille avec Bart avant de revoir Did et de partir pour rejoindre Amandine à la gare.

Et là surprise, Amandine est accompagnée de Babette qu’elle a croisée dans le tram. On a 5 minutes pour discuter puis notre train part pour aller chez Amandine et Antoine.

28h à grenoble dont 6h à dormir ça m’a laissé 22h pour rencontrer, découvrir et voir 4 personnes. C’est beaucoup trop court, je serai bien resté quelques jours de plus.

J’ai rangé mon vélo…

Mercredi 3 octobre 2007

…en attendant que la pluie passe.

Ca a été l’occasion de passer quelques jours reposants chez Eric et Malika, de voir Maud et Leny.  J’ai aussi profité d’un aller retour d’Eric sur valence pour passer voir Bela et comme c’était vendredi soir j’ai aussi pu voir Hugo et Pablo. Y’a pas à dire, ça nous rajeunit pas de les voir pousser ces grands dadets.

Bref un séjour sans vélo fort agréable avant la descente bien méritée (rappelez vous du col) vers grenoble.