Pas de nouvelles, bonnes nouvelles
Samedi 1 mars 2008Je met pas trop le blog à jour en ce moment alors que nous vivons des aventures passionnantes mais Emilie m´a appris le crochet alors plutôt que d´écrire je me fais un bonnet en laine.
Je met pas trop le blog à jour en ce moment alors que nous vivons des aventures passionnantes mais Emilie m´a appris le crochet alors plutôt que d´écrire je me fais un bonnet en laine.
Je vous ai parlé des jus de fruits?
Salut tout le monde. Voilà je me lance et j’écris mon premier message.
1ère halte: new-york
C’est une ville magnifique et j’ai adoré. Je voudrais surtout remercier Fred et Véro qui nous ont accueillis comme des princes. On s’est éclatés comme des fous avec vous et on a hâte de vous revoir.
Mais new-york, c’est aussi le royaume du shopping, sutout qu’on est arrivés en pleine période des soldes… Alors si des fois il vous prenait l’envie d’y venir, venez avec des sacs vides…
2ème halte: quito
Après quelques jours passés à chercher un hotel sympa (et surtout à fuir les backpackers américains) on s’est posés à l’hostal “nueve bask”, où l’on a fait plein de rencontres, dont un couple de français qui sont en équateur depuis 5 mois. Ils nous ont bien aidés pour l’espagnol et ils nous ont filés plein de conseils pour la suite du voyage.
On est restés environ 2 semaines à quito pour pouvoir prendre des cours d’espagnol, parce que partir “à l’aventure” c’est cool, mais c’est quand même mieux quand on comprend ce que l’on nous raconte.
3ème halte: riobamba alausì
Donc après ces 2 semaines tranquilou on a pris le bus et après 4h de voyage on est arrivés à riobamba dans le centre de l’équateur. On n’est pas restés très longtemps car il n’y a pas grand chose à faire, sauf se ballader dans la ville, qui sois dit en passant est très jolie.
Le jour où on a décidé de partir, en sortant de l’hôtel, bizarement ça sentait la fumée et il pleuvait des cendres… En fait le volcan tungurahua venait d’entrer en éruption. Je vous rassure tout de suite on était loin, on ne craignait rien et surtout on est partis le jour même dans la direction opposée pour alausì.
Alausì, 2h30 de bus pour moins de 100km, mais ça vaut le coup car les paysages sont magnifiques. On est arrivés dans une toute petite ville coincée entre les montagnes et c’est tout simplement somptueux. Seul hic, il pleut tout le temps, car et oui, on a bien choisi notre moment, c’est la saison des pluies. Donc pour les ballades c’est pas génial mais heureusement on a nos super vestes qui font qu’on en profite un max.
Voilà voilà, prochaine halte: ingarpirca ou le chemin de l’Inca…
Finalement riobamba était une belle ville mais sans grand intérêt. On a vite fait de continuer vers alausì qui est une charmante bourgade rurale perchée dans une superbe vallée. Arrivés ici on a vite fait de voir la différence avec quito ou riobamba. Pas d’autres gringos à l’horizon, le chauffe-eau de l’hotel a été allumé à notre demande et c’est difficile de trouver un endroit pour manger après vingt heures.
Le principal intérêt d’alausì à mes yeux c’est qu’ici on peut directement aller se ballader à pieds dans les magnifiques montagnes qui entourent la ville. Et quelle balade! Les chemins ressemblent beaucoup à ceux qu’on peut voir en france. Les mêmes murets en pierre définissent des terrasses et des parcelles, les mêmes cabanes de pierres, de bric et de broc parsèment toute la montagne. Et pourtant tout est différent, les pins sont remplacés par des palmiers, les rododendrons par des cactus, les terrasses servent a cultiver du maïs et la fumée s’échappant des cabanes qui semblaient abandonnées permet de comprendre que la montagne est encore habitée. D’ailleurs les quelques personnes que nous croisons et qui nous indiquent le chemin sont une mamie ridée comme une pomme déséchée et quelques gamins en basquets qui vont deux fois plus vite que nous dans les montées comme dans les descentes. On est loin des sentiers balisés parcourus par des sportifs équipés de batons de marche en aluminium.
Le soir quand on rentre à l’hotel on le trouve bien rempli. Normal, demain c’est jour de marché et les familles qui habitent loin viennent dès la veille en ville. Je ne sais pas combien de familles sont là mais on a compté une bonne dizaine de gamins de tous les âges et on sent bien l’existation que c’est pour eux de venir en ville pour le marché. Ca cours dans tous les couloirs, ça crie, ça frappe à toutes les portes, bref ça déborde de joie. Et bien sur ça se termine par des pleurs parce qu’il est tard et que malgrés tout la fatigue commence à montrer le bout de son nez.
Le lendemain ça s’active tôt et quand on se lève le ballon d’eau chaude est vide et les rues sont pleines de gens et d’étalages. Il y a peu d’artisanat pour gringos, c’est vraiment le marché pour les paysans de la montagne. Les couleurs son magnifiques, il fait beau et tout le monde est de bonne humeur. Emilie est aux anges, elle a acheté un beau tissu brodé. Pour moi c’est un peu plus compliqué, les ponchos et les chapeaux sont trop petits. Il faut dire que je suis un géant ici, et c’est rigolo parce que partout où je vais je me fait remarquer. Je me fais même interpeller dans la rue, juste pour me dire que je suis très grand.
En fait le marché coïncide avec une attraction touristique: le train pour le nez du diable. On s´était renseignés deux jours avant et le train était prévu pour partir à 13h donc on passe à 10h pour acheter nos billets mais comme c’est la saison des pluies le train en question est un bus monté sur des roues de train et toutes les places sont réservées. On s’inscrit sur une liste d’attente pour le voyage de 17h qui sera peut être ajouté si il y a assez de clients et on repart au marché. On repasse à la gare à 12h30 pour voir le bus et le départ de 13h et on croise Boris et Cécile qui sont deux français à peu près dans le même cas que nous et qui nous expliquent qu’il y a déjà un voyage suplémentaire à 15h qui est lui aussi complet et que le voyage de 17h ne pourra partir que si celui de 15h n’est pas en retard. On revient à la gare à 14h30 pour voir si l’horaire est respecté et on tombe par hasard sur Pierre et Marine qui eux avaient pu prendre le premier train à 13h. A 16h je vais voir au guichet pour acheter nos billets mais il n’y a personne et le guichet restera vide jusqu’à ce que le train revienne en gare et que l’on puisse directement s’adresser aux controleurs qui eux vont nous demander d´attendre un peu. En fait le voyage de 17h était entièrement réservé par un groupe d’allemands et il faut l’accord de leur guide pour qu’on puisse monter dans le train qui est à moitié vide. Finalement on peu faire le voyage qui est super sympa, avec une vue magnifique et un ouvrage ferroviaire hors du commun pour descendre le long de la montagne appelée le nez du diable.
De retour à l’hotel il n’y a plus d’eau courante, apparement c’est une coupure générale dans alausì, mais ça tombe bien on part justement demain matin pour cuenca.
Le départ de nyc a été plus rigolo que l’arrivée. On a même eu le droit d’être fouillés avant de monter dans l’avion et ils ont utilisé une machine pour détecter des explosifs dans nos affaires.
En arrivant à quito de nuit on n’a pas vu grand chose, mais le panorama de la terrasse du secret garden© le lendemain était assez surprenant: un océan urbain à l’attaque de trois îlots couronés respectivements d’un ange de pierre, d’une forêt inextricable et d’une cathédrale.
Par contre l’auberge est un vieux repaire de backpackers, ici l’anglais est de rigueur et il est cool de dormir, manger, boire, suivre des cours d’espagnol et organiser des excursions exotiques sans sortir de l’auberge. On a commencé par chercher une école d’espagnol histoire de baragouiner quelques mots et ensuite on a changé d’hostal.
Quelques hostals plus tard on s’est installés dans un sorte d’auberge tenue par une famille d´équatoriens à deux rues de l’école et on a passé la semaine en cours d’espagnol. C’est incroyable de se rendre compte à quel point c’est épuisant de suivre 4 heures de cours par jour, mais c’est aussi rigolo de réaliser que malgrés mon aversion pour les langues durant toute ma scolarité je prend autant de plaisir à découvrir une nouvelle langue. Et aujourd’hui je peux dire fièrement que yo hablo español còmo una vaca inglès.
On en a aussi profité pour visiter quelques musées, aller au marché artisanal d’otavalo avec Pierre et Marine, deux français très sympas rencontrés à l’hostal et visiter l’autre gare de perpignan.
Maintenant qu’on a pris nos marques on commence à vraiment voyager vers le sud. Pour l’instant on fait une petite halte à riobamba et les paysages de la sierra qu’on a pu admirer sur la route ètaient superbes.
Aprés quelques jours passés à nyc on se rend compte à quel point la ville est cosmopolite mais pas dénuée de clichés.
D’abord les lieux qui paraissent étrangement familliers, avec ces buildings, ces grands trottoirs et ces chateaux d’eau sur tous les toits.
Ensuite les gens qui sont en moyenne beaucoup plus grands que sur le vieux continent. Par exemple une grande proportion de ceux qui portent un uniforme ici ont l’air d’être des cousins du gers de Bruce Willis, avec une tête et 40kg de plus que moi. Et puis la ville est vraiment cosmopolite avec des quartiers trés différents collés les uns aux autres. Il suffit souvent de traverser une rue pour changer de monde.
Le point commun quand même à beaucoup de quartiers dans manathan c’est qu’on a l’impression d’être dans un supermarché géant. D’autant plus qu’on a débarqué en plein milieu des soldes hivernales. Pour le coup on a vraiment été les rois du pétrole et on s’est laissés prendre au jeu, à notre plus grand plaisir. Je n’ai pas vérifié dans leur catalogue mais j’ai bien dû acheter la moitié de la collection patagonia et de la ligne eco en coton bio de levi’s. J’ai quand même été raisonnable à l’apple store, tout était quand même un peu trop cher pour risquer de se le trimbaler en amérique du sud.
Et puis il y a le côté culturel de la ville qui est énorme. Dans chaque musée visité j’ai vu plus d’oeuvres de Picasso, Vermeer, Van Gogh, Klimt, Bosch ou Warhol que je n’en avait déjà vu dans ma vie. Ce fut l’occasion aussi de me rendre compte que je suis perdu pour la peinture classique. Elle comporte décidément trop de symboliques pour moi qui connait plus de citations de la cité de la peur que de la bible. Mais bon j’ai pu voir une version de l’île des morts, et ça c’est la classe.
Une petite ballade dans central park nous a permis de reconnaitre des endroits oú a été tourné hair, d’ailleurs la ville est remplie de coins qu’on connait déjà pour les avoir vus dans des flims. Ca va de la statue de la liberté à times square en passant par les banquettes des taxis. Même les plaques d’égouts fumantes ont un petit air de déjà vu.
Il faut dire que même si on ne s’en rend pas très compte il fait froid ici. Un vrai froid de canard qui te gerce les lèvres et te déssèche les mains sans que tu ne t’en apperçoives. Et comme l’immeuble de Fred et Véro n’est pas vraiment tout neuf le chauffage est géré pour tout le bloc, et on ne peut pas changer le réglage: il est à fond. Résultat il fait 30°C de plus dedans que dehors. Quand il fait -10°C dehors ça va, mais quand ça remonte au-dessus de -5°C on est en t-shirt et les rares fois où on arrive dans des températures positives on fond sur place à l’intérieur.
Je râle un peu, mais on a été reçus comme des princes, on a rencontrés plein de potes super sympas de Fred et Véro et on a passé un séjour génial.
Encore merci à Fred et Véro.
Ca y est on est partis. Leves a 5h du matin la journee a ete longue.
Apres de nombreuses heures passees dans l’avion on est enfin arrives a l’aeroport jfk de new york city. Bizarement l’immigration americaine a ete plus facile a passer que l’embarquement a paris. Meme pas de fouille au corps alors que j’ai du me dechausser a roissy.
Mais bon avec tous leurs papiers a remplir rien qu’en passant la douane t’as l’impression d’avoir quelque chose a te reprocher.
Et puis tout d’un coup il revient ce bon vieux plaisir de debarquer dans une ville que tu ne connais pas et dont tu ne comprends pas la moitie des gens, meme si l’autre moitie tu la comprends etrangement bien.
On a deambule un peu comme ca le temps de trouver l’appart de Fred et Vero qui nous ont tres gentillement accueilis.
Apres on est ressortis se ballader un peu dans east village histoire d’aller se chercher un petit plat japonais et de se regaler. Histoire aussi d’avoir l’impression d’etre les rois du petrole vu le taux de change actuel.
En gros on va tres bien, on est heureux comme des poissons dans l’eau et on lutte pour ne pas s’endormir tout de suite pour gerer un minimum le decalage.
J’en profite donc pour retoucher un de ces bons vieux claviers qwerty comme on avait a la fac et vous dire aussi qu’Emilie viendra mettre son grain de sel ou de folie, en tout cas son point de vue, sur nos aventures partagees et pour le moins amoureuses ici meme.