le plan b

Après quelques jours bien sympathiques passés à santiago on a repris la route vers le sud à destination de puerto montt, ville sans grand intérêt touristique mais qui a le double avantage d’être le point de départ d’une ligne de bus directe pour punta arenas et d’être située à moins de cinquante kilomètres du parc national alerce andino. Une très bonne occasion pour passer les trois jours avant le départ du prochain bus dans des forêts d’arbres gigantesques et tester tout le matériel de camping acheté à lima en campant au bord de magnifiques petits lacs au pied de montagnes ennneigées.
En un mot comme en cent on touche enfin un des buts annoncés du voyage et qui faisait cruellement défaut à ce roadtrip démarré il y a un mois: Randonner.
Je vous ferai peut être la grace d’un article sur les bus au chili, mais la nuit passée entre santiago et puerto montt fut de mauvaise augure. Le type derrière nous ronflait plus fort que moi et la gamine à côté a passé plus de temps à discuter bruyament avec sa mère qu’à dormir. Quand on arrive à huit heure du matin on n’est pas vraiment en état d’attaquer une marche de plusieurs heures et puis de toutes façons dehors il pleut des cordes.
Qu’à cela ne tienne, on est ici pour se faire plaisir alors on applique le plan b: chiloé.
Chiloé est la seconde plus grande île du chili et comme beaucoup d’îles elle est assez différente du continent. Pour s’y rendre on prend le bus qui lui prend le ferry d’où l’on peut apercevoir des lions de mer ou des otaries, enfin des trucs  qui sortent de l’eau un peu comme les dauphins et c’est joli avec des montagnes enneigées derrière. Une fois sur l’île les paysages sont vallonés avec quelques forêts mais surtout des champs entiers d’arbustes ressemblants à des genêts qui sont en fait constitués de pleins de petites aiguilles comme celles des pins. Les maisons sont en bois, bardées de bois ou de tôles mais toujours peintes. Du coup les villages sont bariolés de toutes les couleurs. Même les églises sont tout en bois, ce qui donne une certaine chaleur à l’intérieur qui lui n’est pas peint et c’est aussi la raison pour laquelle elles ont souvent été reconstruites suite à des incendies. La plupart des gens ont la peau tannée par le soleil et l’océan, et leur grande occupation du moment c’est de rentrer du bois: On sent que l’hivers approche et que par ici il vaut mieux avoir de quoi se chauffer. On se dégote une petite chambre avec vue sur le fjord et on passe trois jour à se détendre et se ballader.

6 commentaires pour “le plan b”

  1. nicole sontheimer dit :

    bon,j’écris là parce que je ne retrouve pas la page où tu dis qu’Emilie t’apprend le crochet.ça ne m’étonne pas, quand vous étiez petits vous avez voulu essayer le tricot en me voyant les aiguilles à la main pour un morceau de layette pour Sofie, et bien sûr des trois tu avais été le seul à t’y tenir un moment..En tous cas ton bonnet sur la photo est superbe!

  2. tGomas dit :

    he he he
    je suis assez fier du bonnet effectivement, mais pour l’instant je vais en rester là, on est en patagonie maintenant, j’ai bien mieux à faire.

  3. Guy dit :

    Chiloé. Pour moi, c’est un nom emprunt de féminité, qui porte en lui-même la douceur de vivre.
    Mais peut-être ai-je été influencé par le roman de Franscico Coloane où je l’ai sans doute découvert (ou redécouvert, si, autrefois, mes cours de géographie me l’avaient imposé).
    As-tu lu “Le Sillage de la Baleine”? Un roman d’aventure dont le héros est un jeune adolescent de Chiloé qui s’embarque sur un baleinier… Vue des parages glacés des iles antartiques, Chiloé semble le jardin d’Eden et le jeune Pédro surprend bien ses compagnons de peine en décrivant un pays où poussent des arbres qui portent des fruits sucrés.
    Sorte de quête initiatique, ce n’est pas un livre facile; plutôt raboteux. S’il s’y trouve de la tendresse, elle est bien cachée et il faut savoir aller jusqu’aux dernières pages. Mais sa lecture est peut-être un autre moyen de plonger vers le sud. Et puis, il parait que Coloane est un monument de la littérature chilienne… ce n’est pas Luis Sepulveda qui me contredira.

  4. tGomas dit :

    Ca donne envie, je vais essayer de le trouver à buenos aires si je met les pieds dans une librairie francophone. Ma pratique approximative de l’espagnol à l’oral ne me permet pas encore de profiter pleinement de la littérature.

  5. Pierre LORENDEAUX dit :

    Effet collaréral de ton blog, le commentaire de Guy m’a donné envie de lire Coloane, et du coup j’ai commandé 3 de ses livres chez Amazon. Réaction boulimique dont je suis presque sûr que je ne la regretterai pas. Si tu ne les a pas lus à ton retour, je te les passerai.

  6. tGomas dit :

    Je suis preneur, je n´ai rien trouvé de lui à buenos aires.