Le bus au pérou

Au pérou les transports sont assez différents de ceux qu’on trouve en équateur.

En fait les bus tels qu’on les a vu en équateur sont remplacés par des collectivos qui sont soit des voitures, soit des minibus. Les collectivos ont un itinéraire et un prix fixe et ils s’arrêtent à la demande. Dans les villes ils circulent tout le temps alors que pour les liaisons interurbaines ils ne partent que quand ils ont suffisament de passager. Le point commun entre tous les collectivos c’est que quel que soit le véhicule on peut faire monter au moins deux fois plus de passager que le nombre prévu par le constructeur.

Pour les liaisons plus longues il y a les compagnies de bus régulières qui sont un peu l’équivalent de nos compagnies aériennes. Elles affrêtent un à plusieurs bus par jour vers plusieur destinations et dans les plus grosses villes elles ont leur propre terminal. Dans la mesure du possible nous on préfère prendre ces lignes parce que même si elles sont largement plus chères quand on a vingt heures à passer dans un bus on n’hésite pas à se la jouer rois du pétrole.

Déjà pour la réservation il vaut mieux s’y prendre au moins un jour à l’avance pour être sur d’avoir une place. Deux jours c’est mieux comme ça tu peux choisir les meilleures places. Tout est informatisé, tu peux même réserver sur internet si tu veux, mais nous on préfère payer cash au guichet, ça permet d’être informé si les horaires ont été modifiés ou s’il y a des inondations qui risquent d’allonger la durée du voyage.

Le jour du départ il faut arriver un peu à l’avance pour faire enregistrer les bagages qui partent en soute et puis aller à la porte d’embarquement avec une pièce d’identitée et monter à bord. Pour la sécurité on est filmé quand on monte à bord. Nous on s’y prend souvent à l’avance et on a les places à l’étage juste derrière le pare brise, comme ça on a plus de place pour les jambes et la vue panoramique de la route. C’est un peu comme au cinéma mais en vrai et avec des sièges plus confortables puisqu’ils sont inclinables, avec une tablette matelasée pour poser les jambes et la climatisation individuelle. Dans la version luxe ils s’inclinent encore plus et ils sont encore plus larges, avec seulement trois sièges sur la largeur du bus.

Avant de partir l’hotesse nous fait le speach habituel, le même quelle que soit la compagnie, qui nous souhaite la bienvenue à bord, nous précise son nom ainsi que celui des chauffeurs qui vont se relayer pendant le voyage, nous explique l’emplacement des fenêtres qui font office de sorties de secours en cas d’urgence et répette deux fois en insistant bien que les toilettes sont faits uniquement pour uriner, si on a un besoin plus conséquent il faut venir l’en informer. Enfin le bus démarre, généralement à l’heure, et on peut profiter du paysage magnifique ou regarder la grosse production holywoodienne projetée sur les écrans avant que l’hotesse ne vienne distribuer les repas chauds.

Bref tout se déroule comme dans un avion à l’exception de la durée du voyage qui va de dix à vingt heures et qui implique qu’au bout d’un moment tu n’arrives pas à dormir parce que même si les sièges sont plus confortbles on est dans un bus, il y a un gamin qui fait un caprice ou qui se met à vomir, il y a un passager qui allume sa radio à fond parce que le film ne lui plait pas, les toilettes refoulent une forte odeur de pisse après que chacun des quarante passagers soit allé pisser au moins deux fois. Et pour couronner le tout le bus arrive généralement en retard.

En tout cas un tel trajet en bus est un très bon prétexte pour passer au moins deux jours dans la ville où on vient d’arriver et c’est comme ça qu’on a pu visiter de superbes musées et aller à la plage à chiclayo, passer l’anniversaire d’Emilie à faire du shopping à lima et rester quelques jours dans une station balnéaire juste près avoir passé la frontière du chili.

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