Le bingo
Quand on était au chili, sur la ligne santiago-puerto montt, entre un flim et un repas l’hôtesse nous a fait le coup du bingo. Pour moi c’était une expérience nouvelle, j’avais joué plusieurs fois au loto étant gamin, mais jamais au bingo. Emilie c’était le contraire, du coup elle partait avec un avantage non négligeable sur moi. En fait je me suis très vite rendu compte qu’il s’agissait du même jeu. Et comme on était dans un bus les grains de maïs étaient remplacés par une innovation bouleversant la monotonie de ce jeu. Les cartons étaient préperforés de manière à former une petite languette dans chaque case. Pour marquer un numéro on n’avait plus qu’à replier la languette de la case correspondante et le tour était joué. Au bout d’un quart d’heure une petite mamie crie bingo, toute joyeuse d’avoir gagné un aller-retour en bus pour santiago. De mon côté j’étais bien content de ne pas avoir rempli mon carton, de peur d’avoir mal compris les numéros annoncés et donc de me voir débouter de la place de gagnant.
Cette fois-ci on est en argentine, entre puerto madryn et buenos aires. On vient de regarder un flim en russe sur la guerre d’afghanistan de la fin des années quatre-vingt suivi de la chute en allemand. Et c’est dans cette ambiace joyeuse que le stewart nous ditribue des cartons de bingo. On a droit à un petit poinçon en plastique pour marquer les cases, ça me rappelle le code. Et on commence à jouer. Je dois bien avoir poinçonné quatre cases sur seize quand je m’aperçois qu’à côté il n’en manque plus qu’une à Emilie pour faire carton plein. Trois numéros plus tard le soixante et onze sort et elle lance un timide bingo. Après vérification le stewart demande un applaudissement général pour Emilia et ce n’est pas vraiment l’euphorie dans le bus. Il rajoute quelques mots qu’on ne comprend pas. Et cinq minutes plus tard Emilie se retrouve en possession d’un magnifique jeu de cartes. Ca tombe bien, depuis le début du voyage elle en cherche un pour pouvoir jouer quand on a des attentes un peu longues entre deux bus. Manque de chance, après vérification il s’agit d’un jeu de cinquante cartes. Il y a douze cartes de chaque couleur: le baton, l’épée, la coupe et la pièce. Plus deux jokers.
18 avril 2008 à 14:52
C’est les mêmes couleurs que celles du tarot de Marseille (tarot divinatoire)
18 avril 2008 à 23:01
Les origines sont clairement communes:
http://es.wikipedia.org/wiki/Baraja_espa%C3%B1ola
http://en.wikipedia.org/wiki/Baraja_%28playing_cards%29